vendredi 3 mars 2017

2 mois déjà : le bilan!

Bonjour,

Voilà deux mois déjà que j'ai rencontré mon coach Fred et que j'ai commencé mon rééquilibrage alimentaire associé à la pratique régulière de sport.



Concernant l'alimentation, mon régime est varié et diversifié. Je ne mange pas de plat "tout prêt" (bon j'en mangeais déjà très peu souvent avant) afin de contrôler tous les apports. Je pèse et note tout ce que je mange. Le fait de noter permet de se rendre compte de tout ce qu'on mange, de prendre conscience de moments où on fait des écarts...

Cette partie est la plus "facile" pour moi. Je sais comment bien manger, je fais beaucoup de chose moi même pour éviter le sel, les sucres et les graisses ajoutés. On mange des légumes à chaque repas et des fruits quotidiennement.

Là où c'est le plus difficile pour moi, concerne la partie sport.
Je sais que c'est important, je sais également que c'est le manque de sport quo a mis en échec mes précédentes tentatives de perte de poids.
Quand Chéri et moi nous nous sommes fiancés, j'ai entamé un régime qui a été très efficace. J'ai perdu 8 kilos sur un mois et demi. c'était l'été  alors festival de salade chaque jour.
 Puis, je suis arrivée à un palier. Après deux semaines de stagnation, je me suis autorisée un petit écart. puis un autre, deux semaines plus tard. Au final, les écarts ont été de plus en plus réguliers et de plus en "néfaste" pour ma perte de poids. Aujourd'hui, plus que jamais, je sais comme la pratiquue de sport m'aurait permis de dépasser ce palier. Mais bon...



Avec ce programme, je pratique 2 séances de fitness et renforcement haut et bas du corps par semaine. une séance de marche / course et une séance avec le coach.

Cette séance du vendredi est la plus intensive de ma semaine. Je souffre, je pleure, je supplie mais je bosse. Mon coach est là pour me booster, m'encourager, me motiver...

Une heure de vélo d'appartement, un exploit pour moi!!

Dès que je peux, je fais un peu de vélo d'appartement ou je vais faire une autre marche (quand le temps le permet). J'ai aussi changer certaines de mes habitudes de vie. Par exemple, je me gare le plus loin possible de l'entrée du magasin, plutôt que de me charger comme une mule je fais plusieurs voyages, quand le temps le permet je vais à l'école à pied... bref, pour bouger le plus possible.

Au final, les résultats sont là. au cours de ces deux premiers mois, j'ai perdu 10 kilos et des centimètres partout.

J'ai conscience que j'attaque une partie plus difficile. que la perte de poids va être moins rapide, que je vais avoir des paliers où mon poids va stagner!! Mais pour le moment, j'ai confiance et je garde toute ma motivation!

Si vous voulez me suivre de plus près, rejoignez moi sur instagram avec le #emmaetbefitbewell

A bientôt.

Emma

mardi 28 février 2017

Oui mais... et la fatigue??

Avant d'être maman, j'étais déjà, de par mon métier (éducatrice spécialisée), inscrite dans la bienveillance. mais dès que nous avons discuté du "projet bébé", je lui ai fait part de mon point de vue et de mes positions. Je lui ai expliqué qu'il était primordial pour moi que nous en discutions avant car je ne concevais pas d'avoir un enfant avec quelqu'un qui ne partage pas cet avis sur "l'éducation" des enfants. Je suis de celle qui pense qu'il faut partager plus que de l'amour pour que lee couple résiste à l'arrivée d'un enfant.

J'aime mon fils de tout mon coeur et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que sa vie soit belle. Mais il faut reconnaître que l'arrivée d'un enfant est un vrai chambardement dans la vie d'un couple. Il faut apprendre à faire passer les besoins du bébé avant les siens (individuels et de couple), apprendre à discuter (sans se disputer) avec l'autre alors qu'on est fatigué, gérer le quotidien, se trouver des temps pour soi en tant qu'individu mais aussi de couple...

A cela, chez nous, s'ajoute la gestion d'une famille recomposée, de la prématurité et de ses conséquences, d'un RGO, d'otites à répétition, d'asthme du nourrisson (la première année)...

Du coup, si le couple n'a pas des principes communs il a tôt fait d'éclater en vol. Chéri ne connaissait pas ce principe de bienveillance mais il y a adhéré.

Dans ce principe de bienveillance, je crois en la motricité libre, je pense qu'il n'est pas bon de laisser pleurer l'enfant, j'estime qu'il est important de respecter autant qu'on le peut le rythme de l'enfant....

Je vous ai déjà parlé des difficultés que nous avons rencontrées avec Petichat quant à ses siestes (sinon, c'st par ICI) et notre soulagement quand en janvier il a afin trouvé son rythme nuit / sieste. Sauf que depuis septembre, les nuits sont de nouveau devenues chaotiques. Les changements de températures et l'automne ont traînés, dans leur sillage, les OTITES.

En moyenne, il fait 2 otites par mois. Depuis son corps commence a développer une résistance aux antibiotiques et 10 jours de traitement ne suffisent généralement plus à les traiter. Alors au delà de tous les risques inhérents à l'otite elle-même, une des autres conséquences reste les temps de sommeil.

Je ne sais pas si vous avez déjà fait un otite. C'est un peu comme une rage de dent. C'est très douloureux et les antalgiques atténue la douleur mais ne la reire pas totalement. Mais quand vous êtes couchés, c'est pire. Vous avez l'impression que tout votre sang vous est monté à la tête pour venir cogner contre vos tympans.

Du coup, depuis septembre, je n'ai quasiment pas fait quatre nuits complètes sans réveil (ben oui parce que quand votre corps est habitué pendant plusieurs mois à se réveiller très régulièrement, il n'a plus besoin de stimuli pour être réveillé); C'est difficile, je suis épuisée. j'y sacrifie quasiment toutes mes soirées : je vais me coucher vers 21h en général pour dormir un peu avant 23H30 tandis que Chéri s'occupe de Peticha et après je prends le relai.

Heureusement, il y a les week-ends. En effet, le week-end nous nous relayons avec Chéri : chacun sa nuit et sa grasse mat. Pourquoi ne nous relayons pas la semaine également ?? Parce que Chéri travaille au loin (2h de trajet aller : retour) et j'ai toujours peur qu'il n'ait un accident épuisé de fatigue. Mais aussi parce que la journée, je reste à la maison alors les jours où je n'en peux vraiment plus, je peux essayer de dormir pendant la sieste (ou avec) Petichat. En tout cas, je n'ai pas besoin d'être toujours efficace intellectuellement. Je vous assure que certains jours, je suis tellement fatiguée que je ne serai pas capable de faire une division (d'ailleurs à l'heure des devoirs, je vérifie toujours mon résultat avec la calculatrice).

Dans ce contexte, il n'est pas facile de répondre de manière bienveillante aux besoins de l'enfant (d'autant que le dit enfant est lui aussi fatigué et malade). Mais, j'essaye. je lis régulièrement les conseils avisés d'Isabelle FILLIOZAT et je me dis que même si parfois j'aurais du réagir autrement, j'aurais pu apporter une autre réponse à mon fils, je fais juste de mon mieux. 

Je suis convaincue de la nécessité de laisser mon fils exprimer ses émotions comme il en a envie, de lui permettre d'exprimer sa colère, sa douleur autant que sa joie. La plupart du temps j'y parviens naturellement ou même en me raisonnant. Et quand, ma réponse, encrée en moi comme un automatisme, n'est pas la mieux adaptée, je m'en excuse auprès de lui et lui demande la prochaine fois qu'il ressent cette émotion de ne pas la contenir, de l'exprimer comme il la ressent.

C'est parfois plus difficile pour Chéri car ses automatismes sont marqués plus profondément en lui. Il suffit de voir les réactions de nos familles respectives aux comportements de Petichat. Chez ma mère ou mon père, il peut s'exprimer, il a le droit de toucher à tout à condition qu'il soit vigilant pour ne pas casser (un accident peut arriver mais les objets précieux ne sont pas à sa portée). Pour mes beaux-parents, c'est plus compliqué. Ils ont souvent pesté que nous le laissions "ramper partout et farfouiller dans les tiroirs de la cuisine" (là encore les objets dangereux sont inaccessibles).

Je pense que si aujourd'hui Petichat a rattrapé son retard sur le plan psychomoteur, s'il a une telle soif d'autonomie et s'il est si débrouillard face aux situations nouvelles, c'est parce qu'il sait que nous sommes là à le soutenir, à l'encourager, à l'accepter avec toutes ses émotions qu'elles soient joyeuses ou tristes, tourbillonnantes en lui et envahissant son comportement. Parce que Petichat est une crème d'amour mais quand il est frustré ou en colère, il devient un vrai tigre, avec le regard noir, la main levé (rarement vers nous maintenant). son geste de colère suprême: balancer sa petite chaise, la relever et recommencer jusqu'à ce que cette colère soi sortie. Depuis, quelques mois, un "Monsieur Colère" a fait son apparition dans nos vies  et il commence tout doucement à être utilisé à bon escient.


Une petite poignée permet à Monsieur Colère d'être transporté partout (d'ailleurs les taches qui le couvrent ici et là en atteste!)

Et c'est à cette évolution, au bien être évident de mon fils que je m'accroche quand, certains jours, comme aujourd'hui, ma nuit se termine à 4h du mat ; quand tous mes plans sont chamboulés ; quand je sais que je ne feraiis pas la moitié de ce que j'avais prévu de faire car je vais être en mode "zombie"" toute la journée.

Belle journée.

lundi 20 février 2017

Hop hop hop

Bonjour à tous,

Comme promis je reviens vous parler un peu de mes motivations. Ce qui me fait me dire que cette fois c'est la bonne. Même si je pense que, telle une addiction, je vais devoir lutter contre mes démons toute ma vie.

Bientôt 2 mois depuis le début de cette nouvelle aventure et les résultats du premier mois sont encourageant.
Mais j'avais promis, avant de vous faire un bilan dans les prochaines semaines, de vous parler un peu de mes motivations.

La motivation est essentielle. Au début, c'est facile, on perd rapidement, puis le temps fait son travail, la routine aussi et les mauvaises habitudes ont tôt faits de réémmerger. La motivation c'est celle qui permet que tout ça s'installe dans la durée. Celle a qui il faut s'accrocher quand on n'a pas envie de bouger, quand cela fait quelques semaines qu'on ne perd plus...

Les miennes sont variées.

La première, pour ma santé. J'ai beaucoup de chance car malgré tout je n'ai pas encore de gros problèmes de santé. Je dis encore car j'ai toujours eu conscience que ces kilos réduisaient considérablement mon espérance de vie.

Malgré tout et ce depuis des années, je fais de l'hypertension. Un traitement a permis de la stabiliser. Toutefois, il y a bientôt 2 ans, cette hypertension a failli me coûter la vie ainsi que celle de mon fils.
Elle nous a fait rencontrer la prématurité.

Je suis allée chez le médecin il y a quinze jour et il e a profité pour prendre ma tension : 12/7!! Elle n'a jamais été aussi bonne (même sous traitement).

Avant la naissance de mon fils, j'avais pris la décision d'entamer le parcours pour une sleeve. Chéri n'était pas très chaud à cette idée. Il avait peur que cela ne se passe pas bien. Alors, après la naissance de Petitcha , vous vous doutez que ses craintes étaient encore plus grandes. Ca devenait inimaginable pour lui. Alors que pour moi, les choses ne pouvaient plus durer comme ça. Il nous fallait trouver une solution.

La dernière, mais peut-être la plus importante à mes yeux, mon fils. Petitcha va grandir, il va vouloir courir, faire du vélo, jouer au foot.... et je veux pouvoir l'accompagner. moi qui prône l'éducation bienveillante et l'accompagnement, comment pourrais je lui refuser ces moments de joie et de partage, ces souvenirs heureux.... C'est à cela que je m'accroche quand j'ai envie de craquer, de me faire un petit plaisir, une petite gourmandise, quand je ne veux pas faire mon sport.

Mais je ne le fais pas vraiment pour lui. Je le fais pour moi pour ne rater aucun de ces instants.

Alors si à votre tour vous souhaitez entamer un rééquilibrage alimentaire qui, par définition, vous demandera des efforts, tant physique que mentaux sur du très long terme ; qui vous fera vivre des moments de doutes... trouvez vos motivations.Accrochez-vous y. Répétez les vous quand vos muscles chauffent, qu'ils sont douloureux. affichez les chez vous si besoin. En tout cas, moi je ne baisse pas les bras.

A bientôt.

samedi 7 janvier 2017

Un retour en fanfare

Bonjour à tous.
Tout d'abord, je tiens à vous souhaiter une excellente année 2017. J'espère qu'elle vous apportera santé, bonheur et amour.

Pour ma part, en 2017, j'aimerais passer de bons moments de partage en famille, que nos situations professionnelles à Chéri et moi, réussir à trouver du temps pour tout faire (et notamment blogger) et me reprendre en main.

Seul l'avenir nous dira ce que 2017 nous apportera. Toutefois, j'ai essayé de l'aider un peu notamment sur deux points : trouver du temps pour faire plus de chose que j'ai envie de faire et me reprendre en main.

Pour le premier, j'ai démarré un bullet journal dont je vous parlerai bientôt. Pour la seconde, j'ai décidé de faire un rééquilibrage alimentaire.

Reprenons depuis le début. J'ai depuis petite fille eu des problèmes de poids. De fillette un peu ronde, je suis passée à adolescente grosse puis jeune adulte obèse. Je ne me suis jamais menti sur ma réalité mais je n'ai jamais pris le taureau par les cornes. J'ai laissé faire, sans jamais faire attention, préférant le plaisir avant tout, noyant ma mal-être sous des couches de graisse, me réfugiant dans le gras ou le chocolat à chaque chagrin...

J'ai trouvé les dessins de cet article sur le site de Mathouchou que je vous invite à suivre
sur les réseaux sociaux ou lors de sa tournée de dédicace.


En 2004, une photo me fait prendre conscience de l'étendue des dégâts. Je décide que les choses doivent changer et vite : je fais les démarches pour la pose d'un anneau gastrique. Encore jeune, les autres opérations me paraissent plus définitives et me font encore peur.

 Quatre mois et 5-6 rendez-vous plus tard me voilà opérée et heureuse. Je n'ai franchement pas à me plaindre tout se passe bien : l'opération, la convalescence, le nouveau régime alimentaire, ma perte de poids. En 8 mois, je perds 40 des 140 kilos affichés sur ma balance. Puis j'atteint un palier de stabilisation. Pendant 6 mois, je ne perds plus rien. Alors, je m'autorise un petit plaisir (ben quoi, si je ne perds pas, je ne vais pas prendre non plus... logique implacable non??). Puis, petit plaisir devient grand et fréquent et les chiffres recommencent à augmenter.

Ma "satisfaction" c'est que depuis ces années, je ne suis jamais repassé au dessus 120 kg. Enorme pour de nombreuses personnes, mais pour cela signifie que j'ai, malgré tout, su tirer la sonnette d'alarme "à temps".

Le seul hic c'est que jamais je n'ai réussi à repasser sous la barre des 100kg. A chaque fois, je stagne, puis je baisse les bras et je reprends ce poids. Le pire, c'est que je perds assez rapidement sans peine ni grande frustration. Ma frustration vient surtout du fait que je stabilise toujours au même poids pendant des mois avant de me dire "et puis m***!"

Par exemple, cet été quant Chéri et moi nous sommes fiancés, j'ai perdu en 2 mois 8 kilos!!
A la fin d'année, une de mes contacts FB a partagé une annonce d'un coach qui cherchait quelqu'un pour un projet de "grosse" perte de poids sur une année avec un rééquilibrage alimentaire et un coaching sportif. 

source : Mathouchou

J'ai répondu à cette annonce mais j'avoue que je ne sais pas pourquoi car on fond de moi j'espérais que mon profil ne corresponde pas. Après avoir répondu à un questionnaire, je me suis dit que je devais avoir raison car je n'avais plus de nouvelles. Sauf qu'il n'a pas fallu 2 jours pour recevoir un mail du coach qui disait qu'il avait retenu dont ma candidature et qu'il prendrait sa décision après un rendez- vous que nous avons fixé dans la foulée.

Cet entretien avait pour objectif de déterminer mes motivations (et certainement d'autres choses qui appartiennent au coach). Celui-ci a du être concluant car quelques jours plus tard, il m'a annoncé que nous allions travailler ensemble toute l'année. C'est sur cette bonne nouvelle que j'ai fini l'année.

Vous connaissez maintenant les démarches qui m'ont conduite à ce projet 2017 et à entamer ce "gros chantier".

Je reviendrais vite avec un article évoquant les raisons profondes de mes motivations qui me font me dire que cette fois c'est la bonne. Et je viendrais aussi parfois faire des points avec vous sur l'évolution de cette reprise en main.

Belle journée.

vendredi 9 septembre 2016

La motricité libre

Quand on devient parent pour la première fois (remarque c'est peut-être vrai également pour les autres enfants), on découvre un univers bien particulier. Un univers où se mêle des centaines, des milliers de questions ; un univers où il faut parfois faire des choix pour un bébé même pas encore né : couche lavable ou couche jetable? Allaitement ou biberon????

Dans tout se fatras apparaissent deux mots que, personnellement, je ne connaissais pas  avant d'être enceinte : Motricité libre. Alors comme je suis d'un naturel curieux, je me suis penchée sur la question.

Au fur et à mesure de mes balades sur les blogs et les sites, j'ai réalisé que c'est comme ça que je concevais le développement moteur de Peticha.

Il ne s'agit pas ici de juger qui que ce soit mais plus de partager quelque chose auquel je crois.

Prenons l'exemple du Youpala. Personnellement, je suis contre. Je trouve qu'il n'est adapté au développement physiologique du bébé et qu'il peut être source de nombreux dangers : chute dans les escaliers, brûlures... On dénombrerai 580 blessures graves par an en Europe (5000 aux Etats Unis!!). Toutefois, chacun prend les décisions qu'il trouve adapté pour son enfant et, encore une fois,  je ne porte aucun jugement.

Concernant la motricité libre, j'ai trouvé ces images crées par Bougribouillons. Je vous invite à aller visiter son site car elle y propose différentes affiches hyper intéressante sur divers thème (comme par exemple la DME).

Je trouve ces affiches concises et complète donc parfaite pour une présentation de a motricité libre (charge à chacun qui souhaite en savoir plus d'approfondir la question)





Une fois encore, il appartient à chacun de choisir ce qui lui parait le meilleur dans l'intérêt de son enfant. Par exemple, ici, nos avons malgré tout un parc. Peticha n'y va que très peu mais cela a été très pratique quand il ne dormait et qu'il me fallait laver la maison. 

Aujourd'hui il va quelques minutes, souvent quand nous déchargeons les courses. En effet, étant un enfant super bien élevé, il souhaite nous aider, sauf que, il faut le reconnaître, nous sommes peu disponibles pour l'accompagner et veiller à sa sécurité à ce moment. Du coup, nous le mettons un peu dans le parc.

De plus, du fait de son hypertonie postérieure, Peticha a du passer plus de temps que nous l'aurions souhaité dans sa chaise haute. Toutefois, quand je regarde son développement moteur aujourd'hui, je me dis que cela a été réellement pour son bien.

Et vous, êtes-vous adepte de la motricité libre?





mercredi 20 juillet 2016

Ce livre qui a sauvé nos nuits... et nos journéees

Je profite de la sieste de Peticha pour rédiger cet article.

Il y a quelques temps encore, il aurait été impossible pour moi décrire cette phrase.

Je vous explique, jusqu'en janvier Peticha ne faisait pas de sieste.
Les 10 premiers mois de sa vie, il ne dormait que 15 minutes le matin et 15 autres minutes l'après midi. Dans mes bras. Dès que je le déposais dans son lit ou dans sa nacelle, il se réveillait.

Je n'avais pas à me plaindre, il faisait ses nuits. Couché vers 20 heures, il se réveillait à 5h30. On a eu beau essayé de le coucher plus tard, et cela était très difficile, rien n'y faisait, il se levait à 5h30. 
Impossible de le coucher plus tard, comme il n'avait pas dormi de la journée, il était épuisée . Et comme je l'avais eu à bras toute la journée, ma patience avait déjà était mise à rude épreuve.

Je fais parti de ses parents qui pensent qu'un bébé ne pleure pas pour rien ; qu'il exprime juste un besoin non satisfait et que ce n'est pas à le laissant pleurer qu'il va réussir tout seul à combler ce besoin non  satisfait.

Pour autant, difficile de savoir ce qui ne va pas à ce moment précis avec un bébé. Vous lui changez la couche, lui proposez un biberon ou une tétine, lui prenez sa température... puis vous vous trouvez démuni; d'autant qu'ici, Peticha a un RGO interne assez important.

Pour moi, la meilleure réponse à lui apporter est de lui montrer que, même si je ne peux pas trouver la solution qui lui permettra d'être mieux, j'entends qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Et je lui montre en ne le laissant pas pleurer pendant des heures, même si cela est très éprouvant pour moi.

A la fatigue directe liée au fait de passer tout son temps avec bébé à bras (ou en portage pour un peu plus de liberté) s'ajoute celle liée au fait de devoir toujours se justifier. Oui je sais. c'est mon fils, je fais ce que je veux pour son éducation et je n'ai de compte à rendre à personne d'autre qu'à lui. Mais vous savez comment sont les gens, chacun y va de son petit conseil. 

Je crois qu'on m'a parlé du fameux 10- 15- 20 une bonne centaine de fois. Quoi vous ne connaissez pas cette technique!? Vous laissez pleurer bébé pendant 10 minutes, vous allez le voir, pour le rassurer. Puis vous le laissez pleurer 15 minutes, vous retournez le voir et le rassurer de nouveau. vous le laissez de nouveau pleurer 20 minutes, vous allez le rassurer de nouveau et là miracle bébé ne pleure plus!!! Sauf que dans la vie, la vrai (enfin la mienne), cela ne fonctionne pas. Et même si on persiste et si on renouvelle l'expérience. et quelle douleur pour moi, d'entendre Peticha pleurer comme ça sans réussir à se calmer tout seul.

Et puis, il y a les autres commentaires. Ceux qui se veulent bienveillant  et qui finissent par être plus harcelant qu'autre chose "Tu l'écoutes trop", "Laisse le pleurer une fois pour toute. tu seras tranquille", "Il te manipule", "Moi, avec les miens...."....

Alors, pendant ces 10 mois, j'ai appris à ne pas me plaindre, pour ne pas entendre les conseils malavisés de la voisine du beau-frère de la femme du boucher qui a, elle aussi, eu un enfant prématuré.

Et puis un jour dans une librairie, je suis tombée sur ce bouquin de Lyliane NEMET-PIER "Cet enfant qui ne dort pas... pour en finir avec les nuits sans sommeil".



J'ai lu la quatrième de couverture et voilà ce que j'y ai découvert :
" La petite musique, les histoires, les doudous, les tétines, la lumière allumée, la porte entrouverte... Pour endormir leurs enfants, certains parents ont tout essayé,la douceur comme la fermeté. 

C'est à ses familles au bord de la cris de nerfs que Lyliane Nemet-Pierr apporte son expérience de psychologue clinicienne et psychanalyste sur les troubles du sommeil.

Difficultés d'endormissement, cauchemars, terreurs nocturnes, réveils multiples sont décryptés chez l'enfant de 0 à 10 an. L'auteur balais les idées reçues pour que petits et grands retrouvent le sommeil."

Même si je n'en attendais pas grand chose, je me suis dit à 5,90 €, je ne perds pas grand chose. Et puis, rapidement, je me suis mise à la lecture de ce bouquin. Je l'ai "dévoré" en 3 jours.

Ne rêvez pas! Il ne s'agit pas d'un manuel qui va vous dire quand et comment faire pour réussir là où vous étiez en difficultés avant. en tout cas, je n'y ai pas trouvé de notice.

L'auteure présente des théories de grands professionnels de la petite enfance (elle parle de Winnicott, Spitz...) auxquels elle mêle ses propres analyses et, surtout, sa propre expérience. Ce bouquin est jonché de cas concrets que la clinicienne a rencontré au cours de sa carrière.

Ce mélange est si savamment dosé que ce bouquin ce lit facilement.
Il m'a amené à me poser des questions et à trouver des pistes de réponses pour expliquer, peut être, ce qu'il se passait dans la tête et le corps de Peticha lors de ces moments si difficiles.

Concrètement, quand il était à l’hôpital, je devais quitter le service pour récupérer Junior à l'école à 16h30 et revenir le lendemain. Ce moment était très difficile à vivre pour moi, aussi pour le rendre moins douloureux, j'attendais que Peticha s'endorme dans le cocon de son incubateur.

Sauf que je n'ai jamais pensé à l'insécurité que cela pouvait créer chez lui. En effet, il s'endort avec maman qui le regarde au travers de la vitre, souvent même avec une main posée sur son petit dos et à son réveil plus personne. Enfin si, toujours des soignants, mais plus la présence rassurante, l'odeur ou la voix d'un parent.

Après avoir pris conscience de cette "erreur" (je ne culpabilise pas. je pense que pendant toutes ces semaines chacun a fait comme il a pu), je me suis posée avec Peticha et je lui ai simplement expliqué qu'il n'avait plu à s'inquiéter, que je serai là à son réveil et je me suis engagée à le prévenir quand je ne serai pas là à son réveil et à lui dire qui sera là pour s'occuper de lui.

Et croyez le ou pas, mais cela a fonctionné. A partir de ce jour Peticha à commencer à faire des siestes. Parfois, cela reste compliqué (surtout quand il est malade ou qu'il a une poussée dentaire) mais cela a changé nos vies.

Je pense que je lirai de nouveau ce livre si un jour les difficultés réapparaissent.

En attendant, je vous le recommande chaudement surtout si votre petit trésor dort peu et que vous souhaitez essayer de trouver une solution (en même temps, si vous êtes comme moi, vous serez certainement prêt à tout tenter pour quelques heures de sommeil).

N'hésitez pas à me laisser votre avis sur ce livre.

Belle journée.

mercredi 22 juin 2016

Un si petit héros... #3

Pourvoir le début de cet article, c'est par ICI et par ICI.

Un jour, en rentrant en néonat, tout le monde me regarde avec un visage béat. Le chef de service vient me voir pour m'annoncer LA grande nouvelle qu'on attendait depuis deux mois : Peticha va pouvoir rentrer à la maison.

Je suis d'abord heureuse puis, peu à peu, d'autres sentiments viennent entachés ce bonheur : "je ne vais pas y arriver".
Cela fait plus de deux mois, qu'en plus des liens que j'ai tissé avec mon fils, j'ai noué une étroite et étrange relation de'amour et de haine avec son scope.
Cette machine qui seconde après seconde m'informe du rythme cardiaque de mon fils, de ses satanés bradys et désats.

Je ne veux pas repartir avec l'un (mon fils) sans avoir l'autre (la machine). Pour me rassurer, il paraît que c'est assez fréquent ce genre d'angoisse chez les parents, l'équipe me propose de passer 3 nuits en chambre mère/enfant sans la machine.

Et j'ai enfin mes trois jours à moi à l'hôpital dans la même chambre que mon fils. C'est peut être bête mais à ce moment là, j'ai eu l'impression qu'on me rendait un peu de ce qu'on m'a volé à la naissance de Peticha.

Un des seuls avantages de la prématurité (promis si j'en trouve d'autre, je vous fait signe), c'est que quand il arrive à la maison, on le connaît déjà. Pas comme les autres parents qui commencent à découvrir leur enfant. Cela fait deux mois qu'on l'observe sous toutes les coutures quand il est au plus mal comme quand il grandit en se battant comme un guerrier. Je sais quelle position va le soulager, celle qu'il préfère pour dormir, les bruits qui l'apaisent ceux qui, au contraire, paraissent l'agresser.

Arrive alors un autre quotidien. Sans soins (médicaux) et sans machine. On apprend a redécouvrir bébé autrement.

Ce moment pour beaucoup de monde autour de nous signifie la fin de la prématurité : il est à la maison, c'est que bébé va bien, il n'est plus en danger.
Alors, une fois pour toute, ce n'est pas parce que l'on est enfin réuni à la maison que l'histoire de la prématurité est terminée.

Factuellement déjà. Cet hiver, Peticha a bénéficié (comme de nombreux prémas) d'injection de Synagis chaque mois pendant la période épidémique de bronchiolite (le synagis n'est pas un vaccin mais plutôt une sorte de "dopant" pour aider bébé à lutter contre ce virus). Malgré tout, il en a fait plusieurs épisodes dès septembre ( à partir de quatre épisodes on ne compte plus et on appelle ça de "l'asthme du nourrisson") qui lui ont valu des inhalations, plusieurs fois par jour, de flixotide et de ventoline.

De plus, pas de piscine la première année. Ciao, les bébés nageurs.
Pas de mise en contact avec la collectivité. Bye bye, la crèche.
Et nous sommes très chanceux quand on voit les parcours d'autres petits héros.

Et puis, il y a le reste. Sur les inquiétudes inhérentes à la parentalité, se greffe LA grande  question que se pose chaque parent de préma (en tout cas, ceux que j'ai rencontré se la pose) : quelles sont et seront les conséquences de cette prématurité sur mon enfant?
Marchera t'il? Saura t'il parlé? Pourra t'il apprendre à lire?...

Le temps est la seule réponse à toutes ses questions. Or il est difficile de ne pas se projeter vers l'avenir quand on a un enfant. J'ai déjà du faire le deuil d'une certaine grossesse, quels autres deuils devrais-je?