mardi 28 février 2017

Oui mais... et la fatigue??

Avant d'être maman, j'étais déjà, de par mon métier (éducatrice spécialisée), inscrite dans la bienveillance. mais dès que nous avons discuté du "projet bébé", je lui ai fait part de mon point de vue et de mes positions. Je lui ai expliqué qu'il était primordial pour moi que nous en discutions avant car je ne concevais pas d'avoir un enfant avec quelqu'un qui ne partage pas cet avis sur "l'éducation" des enfants. Je suis de celle qui pense qu'il faut partager plus que de l'amour pour que lee couple résiste à l'arrivée d'un enfant.

J'aime mon fils de tout mon coeur et je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour que sa vie soit belle. Mais il faut reconnaître que l'arrivée d'un enfant est un vrai chambardement dans la vie d'un couple. Il faut apprendre à faire passer les besoins du bébé avant les siens (individuels et de couple), apprendre à discuter (sans se disputer) avec l'autre alors qu'on est fatigué, gérer le quotidien, se trouver des temps pour soi en tant qu'individu mais aussi de couple...

A cela, chez nous, s'ajoute la gestion d'une famille recomposée, de la prématurité et de ses conséquences, d'un RGO, d'otites à répétition, d'asthme du nourrisson (la première année)...

Du coup, si le couple n'a pas des principes communs il a tôt fait d'éclater en vol. Chéri ne connaissait pas ce principe de bienveillance mais il y a adhéré.

Dans ce principe de bienveillance, je crois en la motricité libre, je pense qu'il n'est pas bon de laisser pleurer l'enfant, j'estime qu'il est important de respecter autant qu'on le peut le rythme de l'enfant....

Je vous ai déjà parlé des difficultés que nous avons rencontrées avec Petichat quant à ses siestes (sinon, c'st par ICI) et notre soulagement quand en janvier il a afin trouvé son rythme nuit / sieste. Sauf que depuis septembre, les nuits sont de nouveau devenues chaotiques. Les changements de températures et l'automne ont traînés, dans leur sillage, les OTITES.

En moyenne, il fait 2 otites par mois. Depuis son corps commence a développer une résistance aux antibiotiques et 10 jours de traitement ne suffisent généralement plus à les traiter. Alors au delà de tous les risques inhérents à l'otite elle-même, une des autres conséquences reste les temps de sommeil.

Je ne sais pas si vous avez déjà fait un otite. C'est un peu comme une rage de dent. C'est très douloureux et les antalgiques atténue la douleur mais ne la reire pas totalement. Mais quand vous êtes couchés, c'est pire. Vous avez l'impression que tout votre sang vous est monté à la tête pour venir cogner contre vos tympans.

Du coup, depuis septembre, je n'ai quasiment pas fait quatre nuits complètes sans réveil (ben oui parce que quand votre corps est habitué pendant plusieurs mois à se réveiller très régulièrement, il n'a plus besoin de stimuli pour être réveillé); C'est difficile, je suis épuisée. j'y sacrifie quasiment toutes mes soirées : je vais me coucher vers 21h en général pour dormir un peu avant 23H30 tandis que Chéri s'occupe de Peticha et après je prends le relai.

Heureusement, il y a les week-ends. En effet, le week-end nous nous relayons avec Chéri : chacun sa nuit et sa grasse mat. Pourquoi ne nous relayons pas la semaine également ?? Parce que Chéri travaille au loin (2h de trajet aller : retour) et j'ai toujours peur qu'il n'ait un accident épuisé de fatigue. Mais aussi parce que la journée, je reste à la maison alors les jours où je n'en peux vraiment plus, je peux essayer de dormir pendant la sieste (ou avec) Petichat. En tout cas, je n'ai pas besoin d'être toujours efficace intellectuellement. Je vous assure que certains jours, je suis tellement fatiguée que je ne serai pas capable de faire une division (d'ailleurs à l'heure des devoirs, je vérifie toujours mon résultat avec la calculatrice).

Dans ce contexte, il n'est pas facile de répondre de manière bienveillante aux besoins de l'enfant (d'autant que le dit enfant est lui aussi fatigué et malade). Mais, j'essaye. je lis régulièrement les conseils avisés d'Isabelle FILLIOZAT et je me dis que même si parfois j'aurais du réagir autrement, j'aurais pu apporter une autre réponse à mon fils, je fais juste de mon mieux. 

Je suis convaincue de la nécessité de laisser mon fils exprimer ses émotions comme il en a envie, de lui permettre d'exprimer sa colère, sa douleur autant que sa joie. La plupart du temps j'y parviens naturellement ou même en me raisonnant. Et quand, ma réponse, encrée en moi comme un automatisme, n'est pas la mieux adaptée, je m'en excuse auprès de lui et lui demande la prochaine fois qu'il ressent cette émotion de ne pas la contenir, de l'exprimer comme il la ressent.

C'est parfois plus difficile pour Chéri car ses automatismes sont marqués plus profondément en lui. Il suffit de voir les réactions de nos familles respectives aux comportements de Petichat. Chez ma mère ou mon père, il peut s'exprimer, il a le droit de toucher à tout à condition qu'il soit vigilant pour ne pas casser (un accident peut arriver mais les objets précieux ne sont pas à sa portée). Pour mes beaux-parents, c'est plus compliqué. Ils ont souvent pesté que nous le laissions "ramper partout et farfouiller dans les tiroirs de la cuisine" (là encore les objets dangereux sont inaccessibles).

Je pense que si aujourd'hui Petichat a rattrapé son retard sur le plan psychomoteur, s'il a une telle soif d'autonomie et s'il est si débrouillard face aux situations nouvelles, c'est parce qu'il sait que nous sommes là à le soutenir, à l'encourager, à l'accepter avec toutes ses émotions qu'elles soient joyeuses ou tristes, tourbillonnantes en lui et envahissant son comportement. Parce que Petichat est une crème d'amour mais quand il est frustré ou en colère, il devient un vrai tigre, avec le regard noir, la main levé (rarement vers nous maintenant). son geste de colère suprême: balancer sa petite chaise, la relever et recommencer jusqu'à ce que cette colère soi sortie. Depuis, quelques mois, un "Monsieur Colère" a fait son apparition dans nos vies  et il commence tout doucement à être utilisé à bon escient.


Une petite poignée permet à Monsieur Colère d'être transporté partout (d'ailleurs les taches qui le couvrent ici et là en atteste!)

Et c'est à cette évolution, au bien être évident de mon fils que je m'accroche quand, certains jours, comme aujourd'hui, ma nuit se termine à 4h du mat ; quand tous mes plans sont chamboulés ; quand je sais que je ne feraiis pas la moitié de ce que j'avais prévu de faire car je vais être en mode "zombie"" toute la journée.

Belle journée.

lundi 20 février 2017

Hop hop hop

Bonjour à tous,

Comme promis je reviens vous parler un peu de mes motivations. Ce qui me fait me dire que cette fois c'est la bonne. Même si je pense que, telle une addiction, je vais devoir lutter contre mes démons toute ma vie.

Bientôt 2 mois depuis le début de cette nouvelle aventure et les résultats du premier mois sont encourageant.
Mais j'avais promis, avant de vous faire un bilan dans les prochaines semaines, de vous parler un peu de mes motivations.

La motivation est essentielle. Au début, c'est facile, on perd rapidement, puis le temps fait son travail, la routine aussi et les mauvaises habitudes ont tôt faits de réémmerger. La motivation c'est celle qui permet que tout ça s'installe dans la durée. Celle a qui il faut s'accrocher quand on n'a pas envie de bouger, quand cela fait quelques semaines qu'on ne perd plus...

Les miennes sont variées.

La première, pour ma santé. J'ai beaucoup de chance car malgré tout je n'ai pas encore de gros problèmes de santé. Je dis encore car j'ai toujours eu conscience que ces kilos réduisaient considérablement mon espérance de vie.

Malgré tout et ce depuis des années, je fais de l'hypertension. Un traitement a permis de la stabiliser. Toutefois, il y a bientôt 2 ans, cette hypertension a failli me coûter la vie ainsi que celle de mon fils.
Elle nous a fait rencontrer la prématurité.

Je suis allée chez le médecin il y a quinze jour et il e a profité pour prendre ma tension : 12/7!! Elle n'a jamais été aussi bonne (même sous traitement).

Avant la naissance de mon fils, j'avais pris la décision d'entamer le parcours pour une sleeve. Chéri n'était pas très chaud à cette idée. Il avait peur que cela ne se passe pas bien. Alors, après la naissance de Petitcha , vous vous doutez que ses craintes étaient encore plus grandes. Ca devenait inimaginable pour lui. Alors que pour moi, les choses ne pouvaient plus durer comme ça. Il nous fallait trouver une solution.

La dernière, mais peut-être la plus importante à mes yeux, mon fils. Petitcha va grandir, il va vouloir courir, faire du vélo, jouer au foot.... et je veux pouvoir l'accompagner. moi qui prône l'éducation bienveillante et l'accompagnement, comment pourrais je lui refuser ces moments de joie et de partage, ces souvenirs heureux.... C'est à cela que je m'accroche quand j'ai envie de craquer, de me faire un petit plaisir, une petite gourmandise, quand je ne veux pas faire mon sport.

Mais je ne le fais pas vraiment pour lui. Je le fais pour moi pour ne rater aucun de ces instants.

Alors si à votre tour vous souhaitez entamer un rééquilibrage alimentaire qui, par définition, vous demandera des efforts, tant physique que mentaux sur du très long terme ; qui vous fera vivre des moments de doutes... trouvez vos motivations.Accrochez-vous y. Répétez les vous quand vos muscles chauffent, qu'ils sont douloureux. affichez les chez vous si besoin. En tout cas, moi je ne baisse pas les bras.

A bientôt.